Bonjour Delphine, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour. Je suis Delphine Rueff, cela fait 25 ans que je travaille en Mission Locale. J’ai commencé dans le Val-de-Marne, j’ai ensuite travaillé pendant plus de 20 ans à la Mission Locale de Montreuil. Puis, je suis arrivée à la Mission Locale de Paris il y a plus de deux ans, tout d’abord en tant que conseillère puis chargée de mission sur le Contrat d’Engagement Jeune.
De mars à juin de cette année, j’ai collaboré avec Stéphanie Morelle et Idir Habbal pour proposer une démarche d’accompagnement des jeunes et des professionnel·le·s sur la mobilisation des opportunités liées aux Jeux de Paris que nous avons intitulé « En Seine pour les Jeux ». Et depuis juillet, j’ai rejoint la direction de la stratégie en tant que chargée de projet héritage des Jeux.

En quoi consiste votre nouveau poste ?

Dans la continuité de cette démarche d’information et de mobilisation autour des opportunités des Jeux, l’Union Nationale des Missions Locales a souhaité missionner la Mission Locale de Paris et l’Association Régionale des Missions Locales d’Ile de France pour assurer une animation nationale du réseau des Missions locales. Il s’agit donc d’assurer une bonne appropriation et la mobilisation concrètes de ces opportunités et promouvoir l’esprit et les valeurs de l’olympisme dans l’accompagnement des jeunes.

Que veut dire « Héritage des Jeux » ?

La notion « d’héritage » nous dit que nous devons faire de la préparation des jeux un tremplin pour les jeunes dans leur projet d’insertion mais également de nous permettre d’enrichir nos modalités d’accompagnement durablement, notamment dans notre rapport à la médiation par le sport mais également dans notre façon d’envisager l’engagement des jeunes au sein de la Mission Locale et plus largement dans leur parcours et dans la société.

Concrètement, je serai en lien avec les instances olympiques et les partenaires institutionnels et opérationnels des jeux pour soutenir, suivre et enrichir la mobilisation des Missions Locales comme nous l’avons envisagé dans le cadre d’en Seine pour les Jeux… pendant les prochains 365 jours, il y aura beaucoup à faire (rires).

L’idée, est aussi de décliner « En Seine pour les Jeux » sur les territoires, que d’autres Missions Locales puissent s’approprier cette démarche pour appréhender et mobiliser les opportunités liées aux Jeux (événements sportifs et culturels, offres d’emploi et de formation, volontariat…)

Qu’est-ce que vous pourriez dire à un·e jeune entrant dans une Mission Locale autour des Jeux ?

« Sais-tu que dans 365 jours à Paris et dans d’autres villes de France, il y aura les Jeux ? C’est un événement d’ampleur mondiale, retransmis dans tous les pays du monde. Il y aura 28 disciplines représentées et des délégations venues de tous les continents. Sur toute l’année, de nombreux événements culturels et sportifs seront organisés à Paris et dans toute la France. Enfin et surtout, sais-tu que l’organisation des Jeux peut être pour toi l’occasion de réaliser un projet à partir des nombreuses opportunités offertes pendant toute l’année. Les besoins seront importants notamment dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, dans les transports et la logistique, dans l’événementiel mais aussi dans la sécurité privée.

Enfin, de nombreuses fédérations sportives vont fortement se mobiliser et proposer de découvrir l’importance de la pratique sportive. La France va devenir un grand stade à ciel ouvert.
Il y a tant à dire aux jeunes sur la thématique des Jeux !

Comment imaginez-vous l’été 2024 ?

Je pense que Paris va être en fête et illuminer le monde entier.

Paris deviendra la capitale du monde où vont se croiser des hommes et des femmes de tout horizon. C’est une grande richesse pour tous. La confrontation des plus grands sportifs mondiaux dans cet esprit olympique du dépassement de soi et de respect mutuel pourront fortement nous inspirer. Enfin, la cérémonie d’ouverture sera grandiose et marquera les esprits, j’en suis convaincue.

D’ores et déjà, nous voyons l’accélération des travaux dans Paris et dans sa périphérie, sur les réseaux ferroviaires et les grandes infrastructures pour l’accueil du public venu des quatre coins du monde. On aimerait être déjà après les Jeux pour se dire combien c’était un moment grandiose, les yeux pleins d’étoiles des médaillés olympiques. Cela me fait presque penser aux expositions universelles qui étaient organisées au siècle dernier à Paris. Tout comme la tour Eiffel est restée après l’exposition universelle de Paris en 1889, j’espère que les jeux de Paris en 2024 laisseront une marque intangible pour les générations futures autour d’une fraternité retrouvée.